Le chateau

La maison d’un homme est son château

Description

Cette fière et imposante demeure, œuvre d’un architecte inconnu, fut probablement édifiée au début du XVIIIe siècle sur les ordres de Jacques Charpentier, nouveau seigneur d’Ennery. Comme beaucoup d’autres châteaux de la contrée, son architecture s’inspire de la sobre ordonnance introduite par Jules Hardouin Mansart dans l’art de construire. Il a été restauré par Gaston de Lévis en 1785-1786.

Ce bâtiment à base rectangulaire, entièrement réalisé en pierres de taille, ne comprend qu’un étage au-dessus du rez-de-chaussée, il est coiffé d’une toiture à quatre pentes, recouverte d’ardoises.

Ses deux façades percées de hautes fenêtres comportent une partie en saillie formant un avant-corps central, que domine un large fronton triangulaire orné d’un œil-de-bœuf ; on accède à l’entrée par un vaste perron surélevé de trois marches.

Face au village, une cour d’honneur, aux dimensions harmonieuses, met en valeur cette belle demeure ; d’agréables jardins «à la française» disposés de part et d’autre d’une chaussée pavée y font suite. Cette dernière permettait autrefois aux équipages d’atteindre le seuil du vestibule de réception du château. Une grille métallique pourvue d’une porte monumentale marque les limites de la propriété.

Au-delà, une large avenue, plantée de plusieurs rangées d’arbres d’essences recherchées, longe l’église paroissiale et l’ancien cimetière sur plus de cent vingt mètres face à la mairie. Elle a été dénommée récemment «avenue Gaston de Lévis ».

Devant la façade nord, la plus séduisante à notre avis, s’étend en bordure du parc un vaste tapis de verdure, séparé par une esplanade couverte de graviers, d’où partent des allées que de vénérables tilleuls ombragent. Seule une pièce d’eau, véritable miroir aux savants contours de maçonnerie, en rompt la régularité.

A l’est du château s’élève une autre construction appelée le «petit château ». Autrefois, cet édifice était destiné à l’hébergement des invités du châtelain. A proximité se trouvent également communs : remises – écuries – garages – chenils et même un ancien corps de ferme.

Dans le prolongement de la partie opposée, à l’ouest, sont installés, dans des locaux annexes, les cuisines offices et celliers.

Le château, le colombier, et le parc ont été classés le 10 août 1911 ; un peu plus tard, l’avenue bordée de tilleuls et le cimetière entourant l’église ont été inscrits à l’inventaire des sites.

BIbliographie

Extrait de : « Histoire d’Ennery des origines à 1940 », Yves Borges, Ed. des Etannets, 1993.
Disponible à la Mairie, renseignements au 01 34 41 61 30 phone_enabled